Présent à Abidjan dans le cadre du travail afin de booster davantage sa carrière musicale, nous avons rencontré le jeune prince de la musique burkinabè, Young Ced. Dans un entretien, l’auteur du célèbre titre « Le Boss n’est pas méchant » au pays des Hommes Intègres, se dévoile aux mélomanes ivoiriens et d’ailleurs à travers cet entretien qu’il nous a accordé.  

Comment est née cette passion pour ce style musical ?

En réalité je n’ai pas de style précis car j’arrive à m’adapter à tous les styles musicaux qui se présentent à moi. Et je découvre cela au fur et à mesure que j’avance dans ma carrière car je touche à peu près à tous les styles. Nous avons une nouvelle sortie dans le style zouk-love. Outre cela, sur le dernier projet que j’ai fait ici, il y a le « Maïmouna » ou encore « Le mouvement des enfants » que j’ai réussi d’ailleurs. Je touche donc tout ce qui est à la mode et que je kiffe. Bref, je fais la world musique, c’est-à-dire la musique du monde.

Quels sont tes influences musicales ?

Il faut préciser que je suis d’une famille d’artistes pratiquant de musique traditionnelle où l’on joue le djembé, le balafon et le chant. Moi j’ai contrairement, décidé de faire quelque chose de plus moderne…

Pourquoi ?

Je dirai que j’ai été depuis tout petit, attiré par les chansons religieuses d’où j’ai fait l’école musicale à la chorale. Ensuite ce fut la Sexion d’Assaut, mais sur le plan national au pays, ce fut Floby, le groupe Yeleen, comme tous les jeunes de notre génération.  Ils m’ont beaucoup inspiré et aujourd’hui, par la grâce de Dieu, je pense être sur le bon chemin.

Cela fait combien de temps aujourd’hui que tu pratiques à fond cet art ?

Je dirai 6 ans, mais 5 ans précisément où j’y suis entièrement à fond. Cela fait en fait 6ans que j’ai arrêté l’école pour consacrer à la musique.

Qu’est ce qui a été le déclic de cette décision ?

Le déclic y était déjà, mais j’avais juste eu peur d’en parler à la famille. Après le Bac F4 en génie civil, mon père m’appelle et me demande « Finalement tu décides quoi ? ». Et sans hésiter, je lui ai dit que je voulais toujours faire de la musique. Il m’a fait comprendre qu’il y avait encore plus de travail à faire dans la musique qu’à l’école. J’ai répondu que je vais gérer et depuis lors, j’y suis.

Quel bilan fais-tu de ces 5 ans de métier ?

Je suis comblé et très fier de moi car mine de rien, j’ai fait beaucoup de progrès. J’ai un rêve et je pense être sur le bon chemin et de pouvoir le réaliser.

Une image de la réalisation de sa dernière vidéo « Jolie Madame »

Quel est ce rêve ?

Mon rêve de pouvoir est de propulser la musique hors du continent africain, joueur dans des salles pleines en France, aux USA… C’est grand et peut-être irréalisable pour certains, mais c’est ça mon rêve et je vais le réaliser inshallah !

Tu séjournes actuellement en Côte d’Ivoire. Quels sont les raisons ?

Je suis là dans le cadre du travail et réaliser quelques projets. J’ai déjà réalisé une collaboration, un feat groupé avec quatre artistes d’ici de la nouvelle génération tels que 3X Dav, St Milano, Tchaikabo et la demoiselle Marla. Nous avons fini le projet qui a été très concluant et nous sommes à l’étape de la réalisation du clip.

Y a- t-il d’autres artistes en vue ?

Nous sommes en pourparlers avec d’autres artistes tels que Didi B, Yodé et Siro… Outre ces projets, j’avais déjà quelques contacts sur place ici d’où je passe presque la majeure partie de mon temps en studio avec Mix 1^er avec qui est un mentor pour moi, et auprès duquel j’apprends énormément. Et aussi son manager 200 Karas qui m’aident aussi à travers quelques spectacles qu’il me trouve.

As-tu d’autres projets en dehors de la Côte d’Ivoire ?

Oui j’ai d’autres projets dans ce sens car avant Abidjan, je suis passé par Akra où j’ai réalisé deux projets avec le célèbre chanteur ghanéen Bisa Kdei qui ne sont pas encore sortis. Mais je n’ai pas encore fini avec la Côte d’Ivoire qui regorge tellement de talents et ici c’est ma maison car j’y suis très souvent. Cependant, j’aimerai me rapprocher aussi dans ce sens-là, des pays anglophones dans les années à venir.

Ton message de fin

Que mes fans continuent de toujours me soutenir sans crainte que je ferai l’effort de ne jamais les décevoir peu importe la situation et qu’ils continuent de me donner la force car j’en ai besoin.

Image tirée du clip du titre « Jolie madame » disponible depuis ce 06 mars 2023.